• Tarikt, un hameau à 10 km au sud-est de la commune de Melbou, est un endroit paradisiaque qui fait face à la mer méditerranée et au milieu d’une dense végétation sur les hauteurs du mont des Aït Bouysef. Ces habitants vivent cependant dans des conditions très difficiles dues au manque de presque toutes les commodités de la vie.

    A ce jour, travailleurs, écoliers et autres villageois sont contraints de marcher à pied huit kilomètres dudit village jusqu’à Tizi El Oued pour ensuite pouvoir prendre le bus que ce soit vers le chef-lieu communal ou pour joindre la commune voisine de Souk El Tenine. Le retour, l’après midi, vers ce village, perché sur plus de 800 mètres d’altitude, est difficile particulièrement pour les enfants et les femmes. Abritant prés de 500 habitants, cette région n’est pas desservie par les transports publics. « Nous souffrons beaucoup du trajet que nous faisons à pied puisque nous habitons sur les hauteurs d’une montagne. Il me faut du temps pour arriver à mon lieu de travail », nous dit un villageois travaillant à Béjaïa qui ajoute qu’il fait le trajet matin et soir.

    Les habitants déplorent aussi l’inexistence d’un réseau d’alimentation en eau potable (AEP) les obligeant à s’approvisionner d’une source très ancienne appelée El Anser, dont le débit devient insuffisant d’année en année, plus particulièrement en période de grande chaleur. « C’est regrettable qu’une région montagneuse pleine de sources souffre d’un manque d’eau potable. Le projet que les responsables locaux nous ont promis est loin d’être réalisé », peste un habitant. Il importe de signaler que la région a bénéficié d’un projet d’AEP, inscrit sur le PCD 2006. Un réservoir d’eau, d’une capacité de 100 m3, a été réalisé l’année passée sur les hauteurs du bourg mais demeure non opérationnel. Il a été programmé qu’il soit alimenté à partir d’El Anser, mais les citoyens s’y sont opposés, refusant carrément que l’on touche à cette ancienne source. Ce qui a poussé les services de l’APC à trouver une autre solution qui consiste en l’alimentation dudit réservoir à partir du forage réalisé en 2007 en bas du mont Msaâda. « Nous avons demandé une enveloppe financière qui sera dégagée du PCD pour le raccordement de ce village et des localités qui restent », affirme le P/APC.

    L’assainissement est un autre problème que soulèvent les habitants. En l’absence d’un réseau d’évacuation, certains villageois ont aménagé des fosses septiques pour leurs eaux usées et d’autres préfèrent les déverser dans les ravins. « Des odeurs nauséabondes, des insectes,… C’est un problème insupportable qui n’est malheureusement pas pris en charge depuis longtemps » lancent, avec déception, des habitants. Pour rappel, une étude d’un projet d’implantation d’un réseau d’assainissement pour cet hameau a été lancé. Depuis, le projet attend sa réalisation.

    Outemzabt Mounir


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