• Melbou : La grotte d’Afalu à l’abandonLa ville de Bougie porte bien son nom. De tout temps, la région a été le berceau de lumières exceptionnelles.

    Combien savent que la plus ancienne trace de culture humaine a été trouvée dans la région de Bougie, précisément à Melbou, où on a trouvé à la fin des années vingt, dans une série de grottes, une cinquantaine de squelettes préhistoriques, remontant à quelques dix mille ans. La particularité de ces témoins de l’histoire réside dans ce qui a été trouvé à leur proximité: des bijoux fabriqués à base de coquillages, des figurines d’animaux en terre cuite, divers ustensiles et outils, et des tissus de couleurs différentes. Ce qui voulait clairement dire que les habitants de la région avaient appris à domestiquer les pigments et les couleurs. Jusque-là, les tissus servant de vêtement trouvés çà et là dans le monde étaient en peaux d’animaux, comme ceux trouvés à Melbou, mais jamais teints ou colorés.

    Dans les grottes, appelées Afalu en berbère, les tissus avaient subi des traitements qui ont permis de leur appliquer des transformations de couleurs. Ce qui a fait dire à certains archéologues et autres anthropologues que l’Homme d’Afalu avait un certain niveau de raffinement pour son époque, qui l’a poussé à travailler les plantes et les fleurs pour en extraire les substances nécessaires à même de donner une couleur à leurs vêtements. De plus, les bijoux qui y ont été trouvés indiqueraient également que les femmes aimaient se parer de bijoux de toute beauté, montrant ainsi qu’elles savaient prendre soin d’elles-mêmes.

    Melbou est une jolie station balnéaire. Il se situe à une trentaine de kilomètres de la ville de Bougie, sur la route de Jijel. Longeant la méditerranée, il y fait bon vivre, grâce à la richesse de sa végétation et à l’abondance de l’eau. Malgré la fermeture du complexe touristique public, l’offre de location de chambres ou d’appartement reste appréciable. Les habitants de la région se montrent fiers de leurs origines, et parlent de l’Homme d’Afalu avec une certaine fierté. Cependant, quand on se déplace aux abords desdites grottes, on est désolé de voir l’état d’abandon du site archéologique qui aurait pu faire la fierté de la région. S’il est vrai qu’il est difficile d’y accéder, car situé à flanc de montagne, il est tout aussi désolant de constater que les autorités concernées, n’ont pas fait grand-chose, à la fois pour le protéger et le valoriser. Les détritus jonchent le site, et pratiquement aucune signalisation n’est là pour indiquer aux touristes, si nombreux en été, que le site a abrité les humains parmi les plus anciens que nous connaissions aujourd’hui, et qu’ils avaient affiché un niveau d’évolution culturelle et de civilisation des plus avancés pour leur époque. Ce site pourrait constituer une ressource scientifique, pédagogique et culturelle importante.

    Il est incompréhensible que le lieu où a résidé le premier homme cultivé de l’histoire soit aussi négligé. Alors que sous d’autres cieux, des traces infiniment moins importantes sont prises en charge par les Etats, les Fondations et autres Associations, pour les préserver et les faire connaître aux populations qui augmentent ainsi leur niveau de savoir et de culture, mais aussi leur respect et leur amour pour leur terre.

    En négligeant un patrimoine aussi important, il serait juste de se poser des questions sur l’identité réelle de l’Homme des Cavernes. Est-ce celui qui a vécu dans ces grottes et qui nous a laissé les traces de son passage dans la région, ou celui qui passe à côté, et qui, par son comportement tend à effacer ses origines, pourtant si précieuses. Un anthropologue algérien, Slimane Hachi, a approfondi ces recherches et a fait des trouvailles qui mériteraient, à elles seules, tout un film documentaire qui, nous l’espérons, présentera ce trésor au public algérien et le fera connaître au niveau international.

    Source : dépêche de kabylie.


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    Le mouvement associatif a prêté main forte à l'Assemblée populaire communale de Melbou pour le nettoyage des plages.

    L'initiative est de bon augure pour l'été. L'APC de Melbou, (35km de Béjaia) s’est organisée ce week-end, en collaboration avec le mouvement associatif et la société civile, pour nettoyer les plages qui étaient pour rappel jonchées de détritus.

    Dans une campagne de volontariat, les jeunes ont procédé vendredi à la collecte les montagnes de déchets que la mer a rejetés en février dernier lors du débordement de oued Aguerioune.

    Des tonnes de déchets entre plastique, bois et autre produits ont été ramassées par les volontaires. L’APC de Melbou a mis ses engins et son matériel de nettoyage à la disposition des jeunes volontaires.

    Mounir Outamzabt

    source : Le Matin.dz


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  • Melbou (Béjaia) : la cote d’alerte !L'environnement est dans un état déplorable à Melbou, commune côtière située à 35 km au nord-est du chef lieu de wilaya de Béjaia. Une simple virée nous permet de constater de visu. Des milliers de tonnes de détritus, que la mer a dégagés, il y a plus de deux semaines de cela, jonchent encore les plages de Melbou.

    La nature nous livre un tableau lamentable défigurant le littoral de Bejaia. Ses magnifiques plages sont transformées en une grande décharge publique à ciel ouvert. D’après les citoyens de la localité, ce phénomène se produit à chaque année. Oued Aguerioune, qui traverse les communes de Souk El Tenine et de Melbou, déborde et finit par charrier dans son sillage toutes ordures de la décharge publique implantée à proximité. "Pourtant nous avons soulevé, dans les années précédentes, le danger que pourra engendrer cette décharge, relève un habitant. La brume, très épaisse couvre la moitié de la ville de Melbou et celle de Souk El Tenine, lorsqu’on procède à l’incinération". Manifestement, les autorités ignorent encore les inquiétudes de la population.

    Ne voyant aucune intervention des autorités locales face à ce désastre écologique, la population locale s’interroge sur les solutions à envisager. La direction de l’environnement de Béjaia est au courant de ce problème de pollution qui fait tache avec la réputation des places de Melbou et ses environs. Selon une source au fait du dossier, "Cette direction aurait pris la décision de procéder au nettoyage juste après le rétablissement des conditions climatiques défavorables ne le permettent pas".

    "Il est vrai que les gens sont impatients et attendent souvent l’intervention des pouvoirs publics. Je pense que cela tarde à se faire. Les associations doivent faire quelque chose aussi. Ça concerne tout le monde. Nous devons tous réagir. Il est temps de passer à l’action", déclare Karim, un jeune de Melbou. Il ne faut pas attendre l'été et le rush des vacanciers sur les plages pour donner un coup de rateau sur le sable. Les communes et leurs services de nettoyage se doivent aussi de se mettre au travail. Il y va d'un problème de salubrité publique.

    Source : Le Matin

    Melbou (Béjaia) : la cote d’alerte !


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